jeudi 30 décembre 2010

Tombeau humain

Noir monde,bas fond des enfers,
Tartare du brigand,dimension de fer,
Apporte-moi l'espoir d'une mort certaine,
Et de ta voluptueuse et glaciale main brise mes chaînes.

J'entre en vous telle une haine suprême
Glapissant et suçant tous les vers de ma chair
Ou la folie divine coule dans mes veines
Avec l'esprit sordide qui dépasse toutes les guerres.

Tes douces vapeurs tropicales
M'emmènent loin de ce monde marginale.
La chaude braise des cieux
M'enferme dans ton sadisme silencieux.

"Carpediem" me dit-il!
Alors je vois ses fleurs
Au goût de myrtille
Qui écarte mes peurs,
Détruit cette tumeur
Et vole en vrille.

L'esprit s'élève
et grimpe jusqu'au ciel.

Mathieu S.E

3 commentaires:

  1. L'élévation du poète, thème baudelairien... Quel poème, quel poète, quelle poésie! Et si po-ster les textes, sans bruit, ne serait pas le meilleur moyen pour s'élever, au brutes, d'une ruine, d'un rut, de bruine, nue, sans butes, sans bornes, sans nuits... ?

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  2. "La chaude braise des cieux" : intéressant mélange : un enfer bouillonnant pourtant au Paradis...
    Une poésie de la mort, de la violence, de la jouissance terrifiques : Baudelaire eut effectivement été comblé !
    Bravo et merci à Super Eloquent (je suis toujours en train de chercher la signification de S.E, mais je la trouverais un jour, je la trouverais !!)...
    :)

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  3. Impressionnant de noirceur! Même si je n'ai pas tout compris tout de suite, peut être parce que je ne suis pas poète?! =]

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