samedi 19 janvier 2013

mercredi 16 janvier 2013

Amorphisme du bout du lit : le gymnaste


Un homme devant moi se tient sur ses deux mains
Il se tient à la poutre le corps renversé
Un jeune homme devant moi me fait face et
Il semble retenir sa chute dans ses mains

Un homme devant moi me parle à l'envers et
Il semble difficile d'apprécier ses mots
Car ses mots sont terribles et tout renversés
Un homme devant moi a le galbe d'un mont

Car son corps est une statue qui parvient à
Bouger L'homme devant moi se fait se refait
Il se fard comme une femme Il est beau bien fait

On le croirait sorti des jeunesses nazies
Il semble difficile de savoir s'il vit
Un homme devant moi est bombé mais tout droit


vendredi 4 janvier 2013

" Blast " par Manu Larcenet




Je pèse lourd. Des tonnes. Alliage écrasant de lard et d’espoirs défaits, je bute sur chaque pierre du chemin. Je tombe et me relève et tombe encore. Je pèse lourd, ancré au sol, écrasé de pesanteur. Atlas aberrant, je traîne le monde derrière moi, je pèse lourd. Pire qu’un cheval de trait. Pire qu’un char d’assaut. Je pèse lourd et pourtant, parfois, je vole.

mardi 1 janvier 2013

The (H)ome R(a)cier

Come from desperanza all puffy and red,
Come from the land where children are shot dead.
Come from Desperanza, land of the cruel,
From where they choke bastards in gruel.

They form a most devastating mar.
They are ghosts, spirits, zombies and their kin,
They are old men, adults, animals and children,
And the roads they roam bear the scar.
Come from Desperanza all puffy and red,
Come from where they drink blood that's shed.

Come from Desperanza, land of the cruel,
Where nightmares always win the duel.
Stand aside! Hoofs in the dust
Venerable Old Goat, proud, yet groans,
As he leads his long herd of emaciated bones
Of fury and flesh, rage and rust.

Come from Desperanza, weeping, wailing,
Come from the land of the dead prevailing.
Come from Desperanza, land of gall,
Where they aren't enough spades to bury them all.