samedi 22 décembre 2012
mardi 18 décembre 2012
vendredi 14 décembre 2012
Quoi faire quoi dire
Que dire quoi faire
Prendre sa gorge de haut
ou gravir son nez que dire
Quoi faire Oser le dire !
Oser se le permettre !
Lui dire combien elle est
combien elle est
combien elle est
combien elle est
laide ! Combien il est
mal de lui dire de le
faire Combien elle est
laide laide ! laide
Combien c'est dur de
se le dire à soi
combien elle est
laide laide mais
soyeuse
Combien elle est
douce douce et
heureuse
Combien le lui dire
sans tout lui gâcher
Oh combien je suis las!
de ne pas le lui dire
de ne pas le faire
de ne pas me mettre
là où tout se dit
où elle pourrait savoir
combien elle est
laide laide laide
où elle pourrait savoir
combien elle est
laide laide laide
Mais pas comme ça
quand même pas ça
quand même pas ça
Tout mais pas ça
comme on dit
Comme on fait
comment fait-on déjà
pour dire ces choses là
comment fait-on déjà
pour dire ces choses là
pour faire
pour parfaire ce que les
autres disent
Mais je ne veux pas médire
simplement le lui dire
sans que ça l'embête
ou si elle le veut bien
lui faire dire ce qui
me fait rire
rire
rire
ou si elle le veut bien
lui faire dire ce qui
me fait rire
rire
rire
Mais combien elle est laide
quand bien même je l'avoue-
Rai
Combien elle est lasse
et douce et lascive
et combien elle est
belle alors
heureuse et lascive
Et c'est d'elle que je suis
fou fou fou
de partout de tout temps
et pourtant elle est laide
et pourtant je salive
et pourtant je souris
et partout je suis seul
Le seul à la voir
Le seul à en rire
Le seul à l'admir-
Rer
Je suis seul et bien sale
d'en rire comme ça
je suis seul et bien sale
elle est douce et bien laide
Le seul à en rire
Le seul à l'admir-
Rer
Je suis seul et bien sale
d'en rire comme ça
Puis-je l'admettre sans nos sourires compromettre
elle est douce et bien laide
Et combien c'est lassant
de ne pas le lui dire
quelle laideur je ressens
A la vue du sourire
Et ça me fait rire
combien elle est laide
ça me fait rire et
ça fait souffrir
un peu
de ne pas le lui dire
Lui dire quoi
Mais combien elle est
belle
Quand elle danse quand
elle dit
combien je suis fou
A ne savoir que rire
en silence
quand je vois son sourire
et ses dents
Oh combien elle est laide !
quand je vois son sourire
et ses dents
Oh combien elle est laide !
Mais je ne sais que faire
que dire que taire
Elle n'est pas toute laide
même beaucoup jolie
Et ça la fait rire rire rire
de me voir sourire
devant son sourire
Oh combien il est laid!
Oh combien je suis laid
de penser ces choses là
Et ça me fait rire rire
rire rire
Combien est-elle
belle ?
Autant que je ris
C'est à dire beaucoup
Elle est belle et j'en ris
Et ça la fait sourire
Et alors je suis fou
car je trouve laid
le beau et joli le laid
Joli le laid !
Oh comme j'aime sa tête
elle me prend pour un fou
quand je ris d'une laideur
qui n'est pas que la sienne
Elle me prend pour un fou
Me prend-elle pour une bête
Je souris à tâtons
pour ne pas trop lui dire
pour ne pas trop en faire
et je m'entête à en rire
Oui je souris à en rire
Oh comme je suis las!
quand je ris d'une laideur
qui n'est pas que la sienne
Elle me prend pour un fou
Me prend-elle pour une bête
Je souris à tâtons
pour ne pas trop lui dire
pour ne pas trop en faire
et je m'entête à en rire
Oui je souris à en rire
Oh comme je suis las!
de ne pas lui soumettre
ce qui me fait rire
et perdre la tête Elle est
belle elle sourit
Et moi j'en ris
et moi j'en ris
ce qui me fait rire
et perdre la tête Elle est
belle elle sourit
Et moi j'en ris
et moi j'en ris
Et ça la fait bien
rire Et alors j'en
salive
de la trouver si
belle
de ne la trouver laide
Et de ne point le lui dire
Quoi faire quoi dire
Quoi oser se permettre
sans se trouvez bête
devant elle
devant elle
devant son sourire
si joli si joli
Quoi faire quoi dire
devant ce
jovial joyau
Elle est belle et j'en ris
si joli si joli
Quoi faire quoi dire
devant ce
jovial joyau
Elle est belle et j'en ris
jeudi 13 décembre 2012
dimanche 9 décembre 2012
mercredi 5 décembre 2012
Nous aboyons en silence
Entends comme brame la brume
sur l’évidence des matins
Entends comme l’herbe se foule
comme l’aube se fane dans
des danses boisées Ce sont là
les bribes de la vie avec
son déboire avec ses débris
Un antre un âtre indétrônable
Un antre un âtre indétrônable
Entends comme fument les muz-
zeaux sur des gueules impassibles
Entends comme ici le bruit n’est
pas de trop comme il se complète
se conjugue se convainc à
d’impossibles lumières Ce
sont celles-là mêmes qui viennent
échoir et s’échouer sur
l’écorce
et viennent la choyer de
manière trop précoce Encore
sage là la terre est déliée
Et le lierre muet et le
lièvre courrait courrait et les
bois sont en berne s'abaissant
pour paître ou accueillir Et nous
lièvre courrait courrait et les
bois sont en berne s'abaissant
pour paître ou accueillir Et nous
nous sommes oisifs et paisibles
dans les haillons d'argile qui nous
hantent nous ôtent Cela j'aime
ces joncs et ces joutes – totems
matinaux d’une jungle (si) douce
Branches oiseaux et singeries
de feuilles mortes cela j’aime
Nous sommes prêts nous sommes
proches
de devenir quelques seigneurs
entre bruits et roches C’est le
râle
de nos règnes qui se jouent qui
s’a-
joute là la trame de nos
rêves traînants et trainés et
leur déroute et leur déroute é-
trennées dans des frissons doux et
rêves traînants et trainés et
leur déroute et leur déroute é-
trennées dans des frissons doux et
dans des frissons doux et tardifs
Edouard M.
samedi 1 décembre 2012
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