lundi 31 janvier 2011

Le Roiseau rare et ses pédanteries


Jamais pareil égal ne s'attable près du roi
Et ce rapace, un tantinet pompeux, s'accable du petit doigt
Redondant, radotant tant de dons adorés. Réminiscence d'une
Emphase à une lettre et deux notes, turlupinant
Monsieur de Maideuh, Comte de Pompadour ergote de l'auriculaire quand
Il tient à sa science, qu'il tartine puis chique sur le QI QI
Exécrable de ses hôtes. C'est chic, entre le paon et le manchot, ce
Roiseau rare et ses pédanteries insupportables et colportées, de son col soyeux à l'idiolecte copieux, ris précautionneusement, suffoque piètrement, feint piteusement, manque précieusement, picote prétendument, tarabuste pieusement, horripile peureusement, enquiquine perversement, flâne prétentieusement le faux, "finalement" [...]


Gaston

dimanche 23 janvier 2011

Israël.



Cela faisait des mois qu'on en parlait. Des mois que j'y pensais sans m'imaginer un seul instant que le projet pu être réalisé. Je n'osais pas l'imaginer et voilà qu'on m'annonce que je pars. 3 semaines en Israël, retrouver ma meilleure amie à Tel-Aviv. Alors me voilà. Porte A du terminal 3 vols internationaux de l'aéroport d'Orly, imbibant de larmes l'oreiller de mon copain, qui vient de disparaître derrière une foule de voyageurs anonymes après m'avoir dit au revoir. Je suis dans un état d'hystérie proche de la folie. Je pars en Israël. Israël. C'est presque comme dire que je vais explorer le Never-land de Peter Pan, le pays des Merveilles d'Alice ou encore la Terre du Milieu. Ce nom évoque tant de choses. C'est comme une terre très lointaine, là où tout commence, et où tout finira probablement, un pays dont on vous a souvent parlé mais qu'on garde un peu comme une contrée éloignée, presque inexistante, pleine de mystère, de beauté. Il y a un peu de magie dans ce nom d'Israël. Sans doute est-ce mon éducation catholique qui me fait percevoir Israël comme une terre si sacrée, si pleine de signification. Comme si me dire que si l'Israël de la Bible existe réellement alors sans doute Dieu comme le décrit la Bible existe-t-il aussi, comme une petite preuve infinie qu'il y a un Dieu d'amour.
Alors me voilà dans ce terminal, entourée de voyageurs parlant dix langues différentes, et moi sanglotant parce que je ne vais pas voir mon copain durant trois semaines (une éternité quand on est tout fraichement amoureux...et je me passe de vos commentaires!) et que je vais retrouver Salomé, que je n'ai pas vu depuis un an (une éternité quand on s'aime comme des soeurs) et puis parce que je vais faire un voyage que je n'osais même pas imaginer. Partir en Israël à 17 ans, c'est comme une promesse que je voyagerais toute ma vie dans des lieux qui me paraissent inaccessibles. Hystérique donc, riant et pleurant toute seule dans l'aéroport, sans doute extrêmement effrayante (j'hésite vraiment à vous raconter ce passage peu glorieux de mon voyage...) je n'arrive à me calmer qu'une fois dans l'avion (qui mettra une heure de plus pour décoller) et m'endort épuisé d'être aussi excitée. Je n'ouvre même pas les yeux quand l'avion s'envole et les rouvre lorsqu'une hôtesse de l'air tente de poser un plateau de nourriture casher (la première de mon voyage!) sur la tablette, déjà encombrée de mon oreiller, et moi ronflant et bavant gaiement. Mais je m'égare.
Il est 21h30 quand j'arrive à l'aéroport de Tel-Aviv. Salomé m'attends avec sa mère et un ballon avec écrit "Welcome" en lettres énormes. L'hystérie me reprend. Mais sans les larmes cette fois, et elle est partagée: ça fait du bien d'avoir l'air effrayant à deux. On se sent (un tout petit peu) moins bête. La température extérieure est de 32degrés, et je me vois contrainte de retirer bien vite ma légère veste en jean et mon foulard (mes seules armes contre la clim' de l'avion... il faudra vraiment qu'un jour on m'explique pourquoi ont tient absolument à maintenir une température aux alentours de 0 degrés dans l'appareil...). L'air est humide, chaud, lourd, mais c'est agréable, cela me rappelle la ville de San Pedro Sula, dans mon pays natal. Je me sens comme chez moi. Le plafond de la salle d'arrivée de l'aéroport est couvert de ballons gonflés à l'hélium, de toutes les formes et les couleurs imaginables, que des gamins un peu distrait on eu le malheur de lâcher: les ballons se sont bien vite enfuis rejoindre leurs compagnons "Welcome" "Bienvenue" "Bienvenido" et autres sur la surface blanche, à plusieurs mètres de haut. Mais moi, imperturbable, héroïque, je garde mon poing ferme, n'offrant aucune possibilité à MON ballon de s'enfuir. Et sors de l'aéroport avec la promesse de trois semaines inoubliables...
(les photos: vues sur Tel-Aviv depuis l'appartement de Salomé. Les grues, les terrains encombrés de matériel: dès qu'on met le nez dehors, on constate la jeunesse du pays. Partout, on construit, on s'installe dans des immeubles tout neufs, tout est fait pour accueillir les juïfs des quatre coins du monde qui souhaitent s'installer sur la terre de leurs ancêtres.)

samedi 22 janvier 2011

Alsace


Je vous laisse trouver de quelle ville il s'agit ;)

jeudi 20 janvier 2011

Étrange ombre.

Elle se glisse dans nos sommeils
Se pavane a faire la fête
Grince des dents comme une vielle
Et se dandine telle une bête.

Elle est trompe-l'oeil,
Coeur fendu d'un aïeul
Et odeur d'un tilleul
Qui ne sait que faire de son filleul.

Ni le vin,ni la fumée
Ne lui fait plus d'effets,
Pas même une simple chère
Ne lui provoque guerres.

A quand sa compréhension?
Qui fait perdre la raison,
D'autant plus de foison
Qu'avec tant de compassion.

Un zèle de musique d'antan
Raviverait sa couleur de charmant,
Illuminerai de mille feux
Son visage bleu,
Embaumerai ses traits
Et brillerai de bonté.

Et pourtant,
Tout sera comme avant.

Mathieu S.E

dimanche 16 janvier 2011

Ondine

Une bande d'amis : Louis, Jacques, Napoléon et Bertrand se disputent la sirène. Chacun la désire.


"Ondine ! Dinons à midi, amie dont, dit on, dix tons t'ont dicté t'équité dix ronds d'ondes innées." diront Ondine et Aloysius.
- Ondine, dis non ! Car ni l'amidon ni l'amidol n'administre la nitre si folle.
Ondine dit non.
- Ondine, dinons au nid, on dit dix, onze heures ?
- Que nenni ! C'est un leurre !
- Ne dis nom que si non. Sinon on scie ton nid, dont six tons aux dons d'onces ; citons : "redondance".
- O douce Ondine aux dons denses ! O nixe des danses, disons Ondine : dinons sine die."
Ondine dit nom.
Ondine ne dit non.


Gaston

samedi 15 janvier 2011

vendredi 14 janvier 2011

Il y a un incendie un jour de soleil...


Au hasard de mes lectures, je suis tombé sur ce poème un peu étrange de Maeterlinck (je ne sais plus si je vous l'ai dit mais j'adore les écrivains belges, et non ce n'est pas une tare !) qui m'a fait une impression toute particulière...
Comme je me suis dit qu'il manquait très certainement à ce blog où pétillent recherche créatrice et découverte historico-théorique, je me suis empressé de le recopier, et vous le livre, tel quel...
C'est l'histoire d'un hôpital...


Hôpital ! hôpital au bord du canal !
Hôpital au mois de Juillet
!
On y fait du feu dans la salle
!
Tandis que les transatlantiques sifflent sur le canal
!

(Oh
! n’approchez pas des fenêtres !)
Des émigrants traversent un palais
!
Je vois un yacht sous la tempête
!
Je vois des troupeaux sur tous les navires
!
(Il vaut mieux que les fenêtres restent closes,
On est presque à l’abri du dehors.)
On a l’idée d’une serre sur la neige,
On croit célébrer des relevailles un jour d’orage,
On entrevoit des plantes éparses sur une couverture de laine,
Il y a un incendie un jour de soleil,
Et je traverse une forêt pleine de blessés.

Oh
! voici enfin le clair de lune !

Un jet d’eau s’élève au milieu de la salle
!
Une troupe de petites filles entrouvre la porte
!
J’entrevois des agneaux dans une île de prairies
!
Et de belles plantes sur un glacier
!
Et des lys dans un vestibule de marbre
!
Il y a un festin dans une forêt vierge
!
Et une végétation orientale dans une grotte de glace
!

Écoutez
! on ouvre les écluses !
Et les transatlantiques agitent l’eau du canal
!

Voyez la sœur de charité qui attise le feu
!

Tous les beaux roseaux verts des berges sont en flamme
!
Un bateau de blessés ballotte au clair de lune
!
Toutes les filles du roi sont dans une barque sous l’orage
!
Et les princesses vont mourir en un champ de cigües
!

Oh
! n’entrouvrez pas les fenêtres !
Écoutez : les transatlantiques sifflent encore à l’horizon
!

On empoisonne quelqu’un dans un jardin
!
Ils célèbrent une grande fête chez les ennemis
!
Il y a des cerfs dans une ville assiégée
!
Et une ménagerie au milieu des lys
!
Il y a une végétation tropicale au fond d’une houillère
!
Un troupeau de brebis traverse un pont de fer
!
Et les agneaux de la prairie entrent tristement dans la salle
!

Maintenant la sœur de charité allume les lampes,
Elle apporte le repas des malades,
Elle a clos les fenêtres sur le canal,
Et toutes les portes au clair de lune.

samedi 8 janvier 2011

jeudi 6 janvier 2011

Un champ fleuri

Sur ce champ fleuri
Je t'écris ces vers doux.
Aussi belliqueuse que nos vies
Je te dédie tout l'amour dans son tout.

Par dessus les fleurs
Je cueillerai mille ampleur
De ta beauté divine
Aussi belle que Tignes.

Il n'y a de mots pour dire
Que mon coeur est tien,
Simplement le rêve d'un matin
De ta chaude présence qui vire
En une union de si beaux vins

mercredi 5 janvier 2011

Danse classique

La danse classique est très technique car en effet il faut arriver a tenir les position toute en restant gracieuse et élégante. Mai elle n’en reste pas moins très a agréable a regarder et contrairement a se que l’on peut penser, elle ne se danse pas uniquement sur de la music douce ou lente mais aussi sur une music plus contemporaine comme dans cette vidéo.je vous laisse admirer .

mardi 4 janvier 2011

Flowers - negotiate between us -

Parce qu'elle aussi a été à la fois une superbe poète et une figure de femme atypique, n'ayant jamais voulu être publiée, "écrivant en cachette", mais qui avait le sens du Mot, l'idée d'une Poésie, un petit article ici, sous le signe d'Emily Dickinson (1830-1886).

Trois quatrains, et le tour est joué, et les mots sont dits...


Between My Countries - and the Others -
There is a Sea -
But Flowers - negotiate between us -
As Ministry.
Une Mer sépare - du Mien -
Les autres Pays -
Mais les Fleurs - en Ambassadrices -
Entre nous négocient -

Nor Mountain hinder Me

Nor Sea -

Who's Baltic

Who's Cordillera ?
Ni Montagne ne M'arrête
Ni Mer -
Qui est Baltique -
Qui, Cordillère ?

By such and such an offering
To Mr So and So -
The web of live is woven -
So martyrs album show !
Par telle ou telle offrande
A M. Untel et Untel,
Tissée la toile de la vie -
Voir les albums des martyrs !

samedi 1 janvier 2011

La chanson du dimanche

Je vous propose d'écouter de la poésie, doucement accompagnée, en ce début d'année.



Bonne Année 2011 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je vous souhaite à tous une très bonne année 2011 :)