lundi 6 décembre 2010

La fin ou l'exploité.

Je sens ma tête lourde et pleine de pensées
Alors que je ne suis qu'à peine éveillé,
Hanté par un sommeil profond
Telle une charogne a l'abandon.
Blasphémant comme un Païen
Tout ces songes qui sont en vain,
J'ai compris que plaisir n'existait point
Quand ma vie touchait à sa fin
Mais qu'une vie sert à voir l'homme
Comme une putride pomme
Voyant moisissures et vers
Se baladant au-travers.
Alors lecteur,Ô sombre hypocrite
Que j'assimile à une sordide termite,
Lisant ces vers à même la terre,
J'explique ce point sur un goût amer:
Qui sème le vent récolte la tempête,
Mais qui plante la peine obtient la haine.

Mathieu.
S.E

3 commentaires:

  1. Il y a ce jeux de sens terrifiant dans ton titre "exploité"... Ton texte, ton texte, je l'aime tant. Car tant pesteux qu'impétueux il y a une strie olfactive qui racle l'amer de son gosier pourpre. Et il est tellement mieux quand il sort de ta gorge.

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  2. Entre la "charogne à l'abandon" et l'"hypocrite lecteur" (son semblable, son frère...), on est bel et bien chez Baudelaire !
    Une violence qui lui est caractéristique transparaît par ailleurs dans ton (très beau) texte...
    :)

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  3. j'aime
    de l'éveil
    l'idée
    de l'injustice,
    le sentiment
    Et du malheur à la révolte
    le retournement
    C'est une arme
    aussi
    la poésie
    délicate,
    précise,
    âpre,
    fatale
    sans doute

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