En quête des langueurs passées
Je martelais, joyeux, l'asphalte
Du trou de mes souliers gercés,
A ciel ouvert et vers l'Exalte.
Que ce soit à pied ou du haut de sa petite Reine, les rênes en mains ou la rame en biais, le bain du voyage envoûte s'il s'arbore sans moteur, simplement à l'effort. Aller faire le funambule titubant sur le brin de tes voutes, Terre, vers toutes merveilles transfuse, du contact des rencontres à tout acte que l'on raconte, une ivresse nomade parfumant chaque distance sillonnée qui, d'une danse digne tisse la ligne, papillonnée. Entre papille et pupille alors comblées, la raison bienfaisante de cette déambulation vraie se divulgue à l'itinérant au fil des allures, laissant divaguer avec soin la feuille de route. Outre la finalité évoquant à elle seule le pinacle de la « vogance », sa fin proche puis les germes prometteurs d'un nouveau départ, le lent Demain de l'errant, aussi instable qu'élégant élève chaque soir à l'heure du souvenir cet « ameneur amené » à l'élève du destin, qui de trouvailles diurnes fait son festin. Chaque matin, avec ou sans cap, il cingle dans cette entreprise dessinée par l'Autre, destinée vers l'Ailleurs. Et a chaque syllabe de son histoire découverte il meut et mue, s'émeut, aimant. C'est un cercle délicieux.
Gaston
J'adore le lent Demain de l'errant,
RépondreSupprimeraussi instable qu'élégant...
Personnellement, j'apprécie tout particulièrement "(...) cette entreprise dessinée par l'Autre, destinée vers l'Ailleurs"...
RépondreSupprimerDieu ? vers l'Eden ? Edouard : poète chrétien ?
Moi ? vers n'importe où ? Edouard : poète humain ?
Plus sérieusement, bravo pour cette préface, et pour ce jeu de double-face ! :)