
samedi 27 novembre 2010
vendredi 26 novembre 2010
hip-hop

mercredi 24 novembre 2010
Loic Lantoine
mardi 23 novembre 2010
Que ferons-nous de ce(s) mari(s) jaloux ?...
Il ne faut se fier aux femmes en fait de littérature que pour les choses de la délicatesse et de la nervosité. Mais tout ce qui est élevé et haut leur échappe […] En résumé, ne t'en rapporte jamais à ce qu'elles diront d'un livre.
11 janvier 1851, Gustave Flaubert à Ernest Feydeau
Lorsque j'ai découvert ces quelques phrases d'une petite lettre de Flaubert, je dois avouer que je savais que je n'avais pas affaire à l'écrivain le plus engagé dans la cause des femmes de son époque. Certes. En effet, celui qui déclarait à son amie Louise Colet, deux ans plus tard, qu'elle faisait "de bons vers comme une poule pond des œufs, sans en avoir conscience", car c'est "dans sa Nature, c'est le Bon Dieu qui l'a faite comme ça", a beau s'être par la suite réclamé de la Bovary (ce qui, au passage, n'a jamais été prouvé, et cette phrase, sinon par colportages et ouï-dire, n'aurait en fait jamais été prononcée par son auteur…), on a bien du mal à imaginer la part féminine du petit Gustave !
Enfin bref…
C'est pourquoi, je me suis dit que cela serait assez intéressant d'interroger, de montrer une part de l'imposante envergure de la littérature fémini -n/st- e, et ce, à travers des figures littéraires un peu moins exposées que Sand, Colette ou Virginia Woolf… Bref, encore une fois, pas forcément les auteurs les plus lues (Christine de Pisan, Pernette du Guillet ou Lucie Delarue-Mardrus), mais des auteurs qui sont tout autant que les autres justes.
Ainsi donc commencerais-je en vous présentant un poème (à la valeur esthétique incontestable et porteur d'un message à la fois drôle et sensé) de Christine de Pisan (1364-1430).
Cette dernière a une histoire assez particulière puisqu'elle ne commencera à étudier (pour gagner sa vie) et à écrire qu'en 1390, après la mort de son mari : la tutelle masculine/maritale est on ne peut plus étouffante au Moyen-Age ! Très considérée de son vivant, en France comme à l'étranger (ses protecteurs achètent ses manuscrits comme des petits pains), Christine de Pisan est surtout renommée pour être la première femme de lettres à vivre de sa plume (auparavant, on ne connaît que Marie de France, ses lais et son Dict d'Ysopet), et surtout l'une des toutes premières féministes (dans plusieurs de ses œuvres on trouvera des théories très modernes pour son époque sur "la nature féminine") !
Voici donc l'une de ses Ballades (forme fixe avec un refrain et traditionnellement un envoi, c'est à dire un "couplet-apostrophe" à une entité ou autorité supérieure, telle "Prince", "Comte" voire "Amour"; notons ici que le genre commence d'ailleurs, entre les XIVème et XVème siècles à faire fureur à la cour, avec des poètes comme Guillaume de Machaut, Eustache Deschamps, François Villon ou Charles d'Orléans), que j'ai trouvée personnellement assez irrésistible, et qui me ferait penser aux scènes de cocufiage des Contes de Canterbury de Chaucer, ou à sa superbe adaption par Pasolini (film au titre éponyme) :
Que ferons-nous de ce mari jaloux ?
Je prie Dieu qu'on le veuille écorcher.
Il monte tant la garde près de nous
Que ne pouvons l'un de l'autre approcher.
A male hart qu'on le puisse attacher,
Le vil vilain, de goutte contrefait
Qui tant de maux et tant d'ennuis nous fait !
S'il pouvait être étranglé par des loups !
A quoi sert-il sinon à empêcher !
A quoi est bon ce vieillard plein de toux
Fors à tancer, rechigner et cracher ?
Veuille le Diable l'aimer, le garder !
Je le hais trop, l'arné, vieil et défait
Qui tant de maux et tant d'ennuis nous fait !
Ah ! qu'il mérite qu'on le fasse coux [= cocu]
Le babouin qui ne sait que chercher
Par la maison –et quoi donc ?- puis secoue
Un peu sa peau pour s'en aller coucher.
Qu'il dévale d'un coup les escaliers,
Et sans marcher ! ce maudit aux aguets
Qui tant de maux et tant d'ennuis nous fait.
samedi 20 novembre 2010
woodstock .
Country joe Mcdonald monte sur la scéne il scrute la foule immense armé du guitare a la main il fais épeler à une société américaine un des mots tabou il entrera dans la légende avec son célèbre coup de gueule Give me a F! Give me a U ! Give me a C ! Give me a K !what this spell ? what does that spell ?
D'une journée étincelante
L'oiseau se balade et chante
Volant dans le ciel
Criant: "Nature,tu es belle!"
Dés lors,
Une tortue traînant son corps
Était perdue dans ses besognes.
"Fichtre" lui dit l'oiseau
Arrivant de si haut,
"Pourquoi tant d'apathie?
N'as tu point quelque mélancolie
A débarrasser de ton esprit?"
"Monsieur l'oiseau" répondit-elle
D'une voix de miel,
"J'en suis las de ma vie.
Rien ne me réussie,
car ma lenteur
Provoque des heurts
Avec les heures.
Comment améliorer cette ligne
Qui un jour j'imagine,
sera finit?"
L'animal à plume,
A ces mots de prunes
Lui fit la mélodie
La plus magique
Qu'il ait entrepris.
Il ne se disait pas artistique
Et expliqua à la carapace
Le mystique en place:
"Vois comme mes sons
Ont la force de Samson.
Tous les jours,l'espoir
S'introduit dans mes histoires
Car vie vécut,
Vaut la peine d'être vue
Même sans vitesse accrue."
La tortue partie convaincue,
En continuant son existence ardue.
On l'a retrouva le lendemain
Chantant l'espoir du matin
A 130 km/h sur l'autoroute A1.
Mathieu.