mercredi 10 octobre 2012

Les détestables


Tantôt masculin, tantôt féminine, un tantinet faquin, un tantinet mesquine, c’est
Fraiche comme un sorbet, frêle et en orbite qu’elle se dessine. C’est en herbi-
Vore menacé qu’il se destine. Il se distingué déjà sans carapace.
Jamais pareil égal ne s’attable près du roi
Et  ce rapace, pompeuse frétillance, s’accable d’un petit doigt
Redondant, radotant tant de dons adorés. Ré-
Miniscence d’une emphase volage, ce faisant doré tergiverse, turlupine et
Tarabuste de salon en salon, d’antre en âtre. Bien, beau, bio ! il est une babiole bariolée, il a sa fresque à magnifier, sous quelques phrases, sous quelques frasques, et sa fraise type XVIe à sanctifier, et pour le voir, c’est quelque chose, c’est quelque chose !
Mesdames, Messieurs, admirez se dandiner
Cette gourgandine à la gourmandise électrique,
Au doigté désuet, à la haute petitesse.
La manière rit du cil aussi ridicule qu’un fil de soie déchu.
Elle se veut la pulpe et le pépin, elle est la verve et le venin.
Venin de vanité !
Vétuste et voûtée, mais assurément jeune, aux rides pré-
Maturées, la princesse d'un baroque futile se revête prude,
A la mode de chez nous, entre deux cheveux
Gris, sur son beau cheval
Pris pour la langue française qu'elle parle, parle, parle, parle, parle...
Avis sur tout, envi de rien ; avide de tout, avis sur rien, c’est une espèce rare, aux aspects rauques. Ankylosée de louanges, elle englose particulièrement,  engrosse son monde mais le dément, elle ergote de l’auriculaire un savoir passable, une passoire-savoir à peine éclose, mais déjà éteinte, désarticulée. Monsieur d’Aiglemont de Tassigny, Comte de Pompadour, archevêque du Mont Tartare, becquette sa science qu’il tartine puis chique sur le QI-QI exécrables
De ses hôtes. C’est chic ! Entre le paon, et le manchot, ce Roiseau rare et ses pédanteries
Insupportables et colportées. C’est un cloporte au col soyeux et au clapet incalcinable.
« Mané, mané, des corps nus ! » clame-t-il. Que faut-il donc pour arrêter le volatile                                                                                                                            biscornu ?

1 commentaire:

  1. Les détestables sont nombreux, puisqu'ils n'ont pas de genre, pas d'or et pas de nom, mais nous fourniront de beaux sujets sur lesquels poétiser...

    "La satire sociale dans l'oeuvre poétique d'E. Mercier" :D

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