mercredi 3 octobre 2012

Dire


Paille. Pagaille à Pigalle. Pagaye donc! Papaye. papille d'un oncques... 

           Je n’ai jamais envié les oiseaux. Leurs manières, leurs grâces, leurs gestes, et leur quotidien, il y a là quelques chose de sublime et d’humiliant. Oui cela est évident : succomber de si belle façon en baissant les yeux et voir déferler un monde d’humanités toutes prêtes, toutes disponibles, et proches les unes des autres. Et des monuments, ici et là. Et des fleuves et des rivières là et ici. Et des usines, et des asiles. Et là, et là. Ici. Allons donc, qu’il doit pourtant être cruel de vivre en l’air, à toucher avec ses deux globes comme on dit, le galbe d’un autre, un point plus gros. Non vraiment, ce qui est alléchant chez les volatiles, c’est avant tout leur langue. La langue des oiseaux. Une mixture fruitée – ou un fruit mixé – entre l’alchimie et le signifiant. Lacan n’est pas loin, la Laconie n’est pas possible ici (non pas la Laponie, crétin!). C’est un sens toujours renvoyé, signifié puis re-transformé en un autre, un Tout-autre. Et l’on papillonne, ici et là justement, de mot en mot, de sons en sons. La langue des oiseaux est un langage infini, plutôt a-fini, et pourtant – je le proclame – « à finir » ! Il est clair que l’on ne pourra jamais regarder la fin, mais qu’importe, c’est notre faim dont il s’agit, ici et maintenant ! Il s'agit alors de nous gaver, comme des oi-zo
            Tentons : le guéridon de Derrida, la théorie rhétorique, l’anémone menottée, le printemps emprunté, la « niche du chien » en somme. Nous sommes tous des oiseaux, de fait ou de mensonge. Il y a là une certitude à passer de « exulter » à « exalter » sans forcer (de la papille à la pupille). Morbleu, cela crève l’œil ! Autant qu’Albert Londres et Jack London ne sont pas le fruit d’un inceste linguistique, littéraire ou journalistique. Au diable une prétendue rhétorique cartésienne! Au diable les lois raisonnées de l'Homme qui l'oblige à se réguler, c'est un carcan odieux! C'est un dindon de dieu. [à répéter autant de fois qu'il faut pour que cela incise votre crane, et s'y insère assurément] Il nous faut se régaler, ici et tout de suite!
            Je n’ai jamais envié les oiseaux ; faire de ce monde un asile que l'on ne touche pas, que l'on oisive seulement et salement, et qu’un zoo n’en vaudrait pas mieux. Pas mieux, pas pis. Non vraiment, arrête papi tu deviens gaga là...



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