jeudi 20 janvier 2011

Étrange ombre.

Elle se glisse dans nos sommeils
Se pavane a faire la fête
Grince des dents comme une vielle
Et se dandine telle une bête.

Elle est trompe-l'oeil,
Coeur fendu d'un aïeul
Et odeur d'un tilleul
Qui ne sait que faire de son filleul.

Ni le vin,ni la fumée
Ne lui fait plus d'effets,
Pas même une simple chère
Ne lui provoque guerres.

A quand sa compréhension?
Qui fait perdre la raison,
D'autant plus de foison
Qu'avec tant de compassion.

Un zèle de musique d'antan
Raviverait sa couleur de charmant,
Illuminerai de mille feux
Son visage bleu,
Embaumerai ses traits
Et brillerai de bonté.

Et pourtant,
Tout sera comme avant.

Mathieu S.E

1 commentaire:

  1. Je ne saurais m'expliquer une passion pour la première strophe, mais j'ai effectivement une passion pour la première strophe...
    "Grince des dents comme une vieille / Et se dandine comme une bête" : c'est à la fois remarquable par la douceur coulante de la forme et la brutalité marquante du propos !

    Et pourtant "tout sera comme avant" : lourd de sens........

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