samedi 23 mars 2013

PRINTEMPS


Vidéo-animation que j'ai réalisée pour un cours de conception graphique l'année dernière. Comme depuis quelques jours nous sommes entrés dans la période du printemps, j'en profite pour vous montrer cette vidéo ;)

mardi 12 mars 2013

Frédéric Lordon

D
   E
     C
        R
           O
               I
                 S
                   S
                      A
                         N
                            C
                               E

lundi 4 mars 2013

l'amour ambigu l'amour ambidextre




Laquelle est la plus belle
entre tes deux jambes ?
J'hésite depuis trop
longtemps
qu'elles se sont éteintes

Je les ai vues bouger, rire, vivre, errer!
Je les ai entendues vieillir
"à petit feu, en petit tas"
Mais ça! c'est dépassé ça!
c'était gracieux
ça...
J'hésite depuis trop 
longtemps
Qu'elles sont mortes déjà

Est-ce la grande ou la petite ?
Laquelle était-ce déjà
celle que j'ai tant aimée
celle que j'ai embrassée ?
Est-ce la grosse ou la grasse ?
J'hésite encore
Et j'ai peur de ne pouvoir 
le dire
Avant de m'éteindre 
déjà

Quelle est la plus belle
entre tes deux jambes ?
Je ne m'en souviens que
trop bien
C'était notre troisième bras 


"Petite société" par Les Ogres de Barback





il y a des fantômes dans ma ville 
que dérange les cris d'enfants 

qui trouvent le temps inutile 
si on le passe en s'amusant 
ils ont vue sur mon jardin 
et ils ont l'écho du son 
des barbecues, des copains 
si on sort l'accordéon 

ô fantôme des villes nouvelles 
et de tes quartiers sans âme 
de tes centres commerciaux sans ciel 
de tes faux plafonds infâmes 

je m'enfuie pour une vie nouvelle 
ou les marmots ne seront plus 
le prétexte d'une ribambelle 
d'idées loufoques et corrompues 
et si tu pries gentiment 
tu nous juges et c'est méchant 
toi qui nous avais appris pourtant 
à ne pas perdre de temps 

ô fantôme des idées grattes ciel 
ou doux rêveur dépassé 
tu voyais la grande citadelle 
le paradis dans les cités 

Pierre ô pierre, je ne jette pas la pierre 
je constate le gâchis 
de petites maisons pas centenaires 
recouvertes de crépi 
on fait du neuf avec du neuf 
ni une ni deux le neuf est vieux 
de ta loi qui marchande et qui bluffe 
nos âmes d' imbécile heureux 

ô fantôme des quartiers résidentiels 
que n'as tu pas profité 
tu vis la vie, de moins en moins belle 
quant tout te pendais au nez 

pardonne-moi, ne prend pas tout cela 
comme une attaque trop sévère 
tu es un fantôme au coeur qui bat 
bien plus vivant que deux frères 

eux qui ont tout dévoré 
tes premières idées tes dernières 
sans jamais avoir su estimer 
tout ce qu'il aurais pu t offert 

ô fantôme des bourgs artificiel 
ils ne t'ont jamais dit merci 
ils t'ont laissé te brûler les ailes 
ils s'en mordront les doigts aussi 


ô fantômes des villes nouvelles 
on se recroisera surement 
dans ma vie bientôt devenue belle 
près de mon village des vents